Seniors : les myrtilles pour lutter contre la maladie d’Alzheimer

Les myrtilles sont un fruit populaire, facilement ajouté à des céréales, des salades et des desserts, ou bien consommés comme friandise sucrée. Elles sont également connues comme étant un « super aliment », contenant une grande variété de nutriments offrant une protection contre les conditions telles que le cancer et les maladies cardiaques. Une nouvelle recherche montre désormais qu’elles peuvent également jouer un rôle dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer.

Les myrtilles déjà connues pour présenter des avantages sur la santé

« Nos résultats corroborent ceux d’études sur les animaux et les humains, en apportant une preuve supplémentaire que les myrtilles peuvent avoir un réel avantage dans l’amélioration de la mémoire et de la fonction cognitive chez certains seniors », expliquent les chercheurs.

La coloration bleu profond des myrtilles est due à des composés appelés anthocyanes, qui se trouvent également dans d’autres fruits et légumes avec des couleurs similaires, telles que les canneberges, le chou rouge et les aubergines.

Des recherches antérieures ont attribué la protection contre les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives et certaines formes de cancer aux anthocyanes. Ce sont elles, en plus des niveaux élevés d’antioxydants présents dans les baies, qui sont à l’origine des effets bénéfiques.

Amélioration de la fonction cérébrale et de la performance cognitive chez certains seniors

Dans une première étude, les seniors participants, âgés en moyenne de 68 ans et présentant une déficience cognitive légère (MCI), ont reçu de la poudre de myrtille lyophilisée durant 16 semaines. Ils ont montré à l’issue de l’étude une amélioration de la mémoire et un meilleur accès à des mots et à des concepts. L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) a également indiqué une meilleure activité du cerveau.

Une seconde étude, moins concluante, a suivi 94 seniors âgés de 62 à 80 ans présentant des troubles de la mémoire. Divisés en 4 groupes, ils ont reçu soit de la poudre de myrtille, de l’huile de poisson contenant des omega-3, une combinaison des 2, ou un placebo.

« La cognition était meilleure pour les seniors ayant pris de la poudre de myrtille ou de l’huile de poisson séparément, mais il y a eu peu d’amélioration de la mémoire », expliquent les chercheurs.

Les IRMf ont montré que ceux qui avaient pris de la poudre de myrtille avaient une fonction cérébrale moins importante que dans la première étude. Les chercheurs estiment que ce résultat peut être dû au fait que les seniors de la seconde recherche présentaient une déficience cognitive plus sévère au début de l’étude.

Malgré les résultats de la dernière étude, les chercheurs pensent que si les myrtilles ne peuvent pas donner un avantage mesurable pour les personnes présentant un problème de mémoire mineur, elles peuvent néanmoins avoir une certaine utilité dans le traitement de patients souffrant de troubles cognitifs.

Les résultats de ces 2 études fournissent une base pour la recherche future à partir de laquelle les chercheurs espèrent déterminer si oui ou non les myrtilles peuvent procurer une protection contre l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Ils ajoutent que compte tenu des résultats de la seconde étude, davantage de recherche est nécessaire.

 

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