Soigner l’ostéoporose et l’arthrose des seniors avec Google

Une nouvelle technologie, jusqu’alors tenue secrète, vient d’être présentée au salon orthopédique de Las Vegas pour explorer l’ostéoporose et l’arthrose. Les algorithmes de Google ont permis cette innovation.

Voir jusqu’au niveau des cellules

Cette technologie d’imagerie permet d’agrandir le corps humain jusqu’au niveau d’une seule cellule, et pourrait bien changer la donne en matière de médecine.  Développée par le fabricant allemand de mesures optiques de pointe Zeiss, elle était destinée initialement pour numériser les défauts des plaquettes de silicium.

Le Pr. Melissa Knothe Tate, chercheur en génie biomédical à l’UNSW en Australie, a utilisé cette technologie pour explorer l’ostéoporose et l’arthrose. En utilisant les algorithmes de Google, le Pr. Knothe Tate, est désormais capable de zoomer dans et en-dehors de toute articulation humaine jusqu’au niveau cellulaire, « comme vous le feriez avec Google Maps », réduisant ainsi à « une question de semaines l’analyse qui aurait pris 25 ans pour s’achever ».

Le Pr. Knothe Tate et son équipe utilisent également l’IRM de pointe pour examiner comment les mouvements et le poids affectent le mouvement des molécules dans les articulations, explorant la relation entre le sang, les os, les vaisseaux lymphatiques et les muscles.

« Pour la première fois, nous sommes en mesure d’explorer l’ensemble du corps jusqu’à la façon dont les cellules obtiennent leur nutrition et comment tout est connecté », déclare le Pr. Knothe Tate. « Cela pourrait ouvrir la porte à de nouvelles thérapies et préventions encore inconnues ».

Google Maps pour aider la science

Le Pr. Knothe Tate est la première à utiliser cette technologie chez l’homme. Elle a noué un partenariat pionnier avec la Cleveland Clinic, l’Université Brown et l’Université de Stanford, ainsi qu’avec l’industriel Zeiss, et Google pour aider à stocker les téraoctets de données recueillies à partir d’études de la hanche.

Des recherches similaires sont également en cours à Harvard et l’Université d’Heidelberg en Allemagne pour cartographier les voies nerveuses et les connexions dans le cerveau des souris. De nombreuses études ont exploré le transport moléculaire dans les tissus spécifiques, mais peu de recherches ont visé l’échange entre les différents types de tissus comme le cartilage et l’os.

Le Pr. Knothe Tate a déjà démontré un lien entre l’arthrose chez des cobayes et le transport moléculaire par le sang, les muscles et les os. Comme les humains, les cobayes développent de l’arthrose à mesure qu’ils vieillissent. Cette condition est de plus en plus considérée comme le résultat d’une rupture de la communication cellulaire.

Comprendre la signalisation moléculaire et les échanges entre les tissus pourrait aider à mettre en place des thérapies physiques et des routines d’exercices de prévention.

« Ce sont des téraoctets de données et les algorithmes de Google Maps nous aident à stocker et gérer cette énorme quantité d’informations de manière efficace », explique le Pr. Knothe Tate. « L’avancée technologique des instruments de recherche fournit une plateforme technologique pour répondre aux questions sans réponse les plus difficiles de la science, ouvrant des pistes pour des découvertes fondamentales, dont les implications peuvent être actuellement insondables mais qui finiront par ouvrir la voie à une meilleure qualité de vie pour les seniors ».

 

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