Les acouphènes influent sur le traitement des émotions chez les seniors

Une nouvelle étude a observé que les seniors atteints d’acouphènes étaient capables d’utiliser différentes régions de leur cerveau pour contourner les symptômes de la maladie.

Un tiers des seniors sont atteints d’acouphènes

Les acouphènes, ou bourdonnements dans les oreilles, touche près d’un tiers des seniors de plus de 65 ans. La condition peut se développer à la suite de la perte auditive liée à l’âge ou d’un traumatisme. Dans les deux cas, le bruit persistant qui en découle provoque un grand nombre de perturbations dans la vie quotidienne.

Alors que certains seniors atteints d’acouphènes s’adaptent à leur condition, beaucoup d’autres eux sont obligés de limiter leurs activités quotidiennes en raison des symptômes. Une nouvelle étude révèle cependant que les personnes qui sont touchées par des acouphènes légers utilisent différentes régions de leur cerveau lors du traitement de l’information émotionnelle.

Utilisation d’une autre région du cerveau

« Nous essayons de comprendre comment le cerveau s’adapte à cette condition de long terme », ont déclaré les chercheurs.

Cette recherche a employé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), un outil d’imagerie qui permet aux chercheurs d’observer les changements dans les niveaux d’oxygène dans le sang du cerveau lors d’une activité.

Grâce à l’IRMf, les chercheurs avaient déjà précédemment comparé la manière dont le cerveau traitait l’émotion chez les patients atteints d’acouphènes légers et les patients sans la condition. Les participants ont été soumis à des sons de diverses intensités et les chercheurs ont découvert que, contrairement aux personnes sans acouphènes, celles avec une condition légère montraient une plus importante sollicitation de différentes zones du cerveau lors du traitement des sons émotionnels.

Pour mieux comprendre cette activation cérébrale altérée, les chercheurs ont mené une nouvelle étude par IRMf pour voir s’il y avait des différences entre les patients atteints d’acouphènes. Alors que certains patients sont capables d’adapter les sons à leurs oreilles, d’autres ne le peuvent pas, la gravité de la maladie peut donc varier considérablement. Les chercheurs ont donc mesuré la gravité des acouphènes avec une série d’enquêtes évaluant l’audition, l’attention, l’émotion et le sommeil.

Les résultats ont montré que les patients atteints d’acouphènes légers utilisaient une voie altérée pour traiter l’information émotionnelle. Ainsi, au lieu d’utiliser l’amygdale, laquelle est connue pour jouer un rôle important dans le traitement de l’émotion dans le cerveau, ceux qui ont pu s’adapter à leurs symptômes ont utilisé le lobe frontal du cerveau, une région cruciale pour l’attention, la planification et le contrôle des impulsions. Les chercheurs ont suggéré qu’une activation plus importante du lobe frontal pouvait aider à contrôler les réponses émotionnelles et réduire les acouphènes.

L’activité physique pour réduire les acouphènes chez les seniors

Un autre objectif de cette recherche était d’évaluer les interventions possibles pour aider les patients à réduire leurs acouphènes. L’étude a montré que l’activité physique peut influencer le traitement de l’émotion et contribuer à améliorer la qualité de vie des seniors dérangés par leurs acouphènes. Les chercheurs espèrent que davantage d’études évalueront ce lien. Leurs futurs travaux de recherche portant sur le sujet incluront également d’anciens militaires, une population très affectée par des traumatismes et l’apparition précoce des acouphènes.

 

Votre demande de rappel