Un exosquelette pour vous assurer un vieillissement actif
Des chercheurs de l’Université d’Aalborg travaillent sur un projet international destiné à développer des exosquelettes pour les seniors afin que ces derniers puissent rester actifs plus longtemps.
La population mondiale vieillit. Selon l’OMS, en 2050, il y aura plus de 2 milliards de personnes âgées de plus de 60 ans. Et plus nous vivons longtemps, plus notre corps s’affaiblit. Un grand nombre de seniors sont mentalement aptes et souhaitent rester actifs, mais leurs capacités physiques continuent de se dégrader. Une équipe internationale de chercheurs et des entreprises collaborent sur le développement d’un exosquelette pour les seniors afin qu’ils puissent rester actifs plus longtemps.
Un exosquelette pour aider les seniors
Un exosquelette est une sorte de tenue robotisée avec de petits moteurs électriques. Il permet le soutien du corps, tandis que les moteurs fournissent la force supplémentaire pour effectuer différents types de mouvements.
En utilisant des capteurs avancés, l’exosquelette détecte si vous voulez soulever votre bras ou étirer votre coude. Il active alors de petits moteurs qui fonctionnent un peu comme une direction assistée dans une voiture : les mouvements deviennent plus faciles et vous n’avez pas besoin de faire beaucoup d’efforts.
Les exosquelettes existent déjà comme applications médicales pour les personnes qui ont perdu l’usage de leurs membres.
Un équipement non médical
Les exosquelettes que les chercheurs de l’Université d’Aalborg ont mis au point ne sont cependant pas destinés aux personnes paralysées ou invalides. Ils visent principalement les personnes âgées actives qui voudraient par exemple continuer à être en mesure de jardiner, faire des promenades et gérer leur maison le plus longtemps possible.
L’objectif des chercheurs est de mettre au point un exosquelette léger, capable de vous aider à effectuer des tâches quotidiennes aussi vite que la normale, contrairement aux exosquelettes à usage médical.
Mais la conception d’un tel outil est très complexe. En effet, nos articulations se situant à l’intérieur de notre corps et l’exosquelette à l’extérieur, il s’agit d’un défi énorme de conception pour créer un exosquelette confortable pour l’utilisateur.
Un défi mécanique et social
La cible est les personnes âgées, un groupe qui n’est généralement pas le premier à adopter les nouvelles technologies. Les chercheurs prennent donc grand soin de l’implication des utilisateurs dans le développement de cet exosquelette. Il est important que ces derniers ne se sentent pas plus fort avec l’exosquelette. Les capteurs doivent être suffisamment sensibles pour être en mesure de déterminer la puissance nécessaire dont un utilisateur a besoin pour accomplir une tâche. Les moteurs électriques sont par conséquent limités à un rendement maximum de +30 à +50%. En outre, il est absolument essentiel que les seniors sentent qu’ils commandent l’exosquelette et non l’inverse et les moteurs ont été créés dans ce sens. Le premier des défis est donc purement mécanique.
Mais il s’agit également d’un défi social en termes d’acceptation de cette technologie. C’est pour cette raison que les chercheurs ne souhaitent pas appeler leur outil « robot ». En effet, juste le terme « robot » active un réflexe conservateur chez les utilisateurs. Ils pensent rapidement à Robocop ou Iron Man, alors qu’il faudrait qu’ils voient cet exosquelette comme un outil d’aide.
