Les aliments riches en fer pourraient réduire le risque de démence

Des chercheurs ont découvert que l’anémie, caractérisée par une faible teneur en fer dans l’organisme, pourrait être liée à un risque accru de démence.

Des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) et de l’Académie américaine de neurologie ont analysés 2552 seniors âgés de 70 à 79 ans qui participaient à une autre étude sur la santé et le vieillissement.

L’étude, qui a été réalisée sur une période de 11 ans et dont les résultats ont été publiés dans la revue Neurology, s’est basée sur des tests de mémoire et de pensée.

Au début de l’étude, aucun patient n’était atteint de démence, 393 ont été diagnostiqués avec une anémie et 445 l’ont développé durant l’étude.

Les résultats ont montré que les patients atteints d’anémie ont un risque plus élevé de développer une démence par rapport à ceux qui étaient sains. L’anémie a été associée à un risque 41% plus élevé de démence. L’association a persisté même après que les chercheurs aient pris en compte d’autres facteurs tels que l’âge, le genre, l’ethnie et l’éducation.

« Il y a plusieurs raisons pour expliquer pourquoi l’anémie peut être liée à la démence. Par exemple, l’anémie peut être un marqueur de maladie en général, ou les faibles niveaux en oxygène résultant de l’anémie peuvent jouer un rôle dans cette association », explique Kristin Yaffe, auteur de l’étude à l’Université de Californie  de San Francisco. « Les réductions de l’oxygène au niveau du cerveau sont déjà réputés pour réduire la fonctionnalité mémorielle et les capacités de réflexion et peuvent contribuer à endommager les neurones ».

Une meilleure alimentation pourrait-elle réduire ce risque ?

Selon l’OMS, l’anémie touchait plus de 1,62 milliard de personnes dans le monde, soit 1 quart de la population de la planète, en particulier les enfants d’âge préscolaire et les femmes qui ne sont pas enceintes.

L’anémie se produit lorsque le taux d’hémoglobine dans le sang est insuffisant. L’anémie ferriprive est la forme la plus commune. Celle-ci survient lorsque le corps ne reçoit pas assez de fer pour produire une hémoglobine saine.

Manger des aliments riches en fer peut aider à prévenir l’anémie ferriprive. Voici les aliments réputés comme source de fer à forte teneur :

La viande, en particulier la viande rouge comme le bœuf, mais aussi le poulet, le canard, le porc, le poisson et les coquillages.

Parmi les aliments non carnés : les épinards et autres légumes verts à feuilles sombres, le tofu, les pois, les lentilles, les haricots blancs, rouges et cuits, les raisins et les abricots, le jus de pruneaux, les céréales et les pains enrichis en fer.

Le Dr. Doug Brown, de l’Alzheimer Society, explique que bien que cette recherche soit intéressante, nous ne devrions pas présumer que l’anémie est une cause directe de démence : « Peut-être que nos parents ont eu raison de nous dire que nous devions manger plus d’épinards. Cette recherche intéressante suggère qu’un faible taux de fer peut avoir un lien avec la santé cognitive. Cependant, davantage de recherches est nécessaire et il ne faut pas prétendre que seule n’anémie est responsable de la démence ».

 

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