La consommation de lait pourrait augmenter le risque de décès

Il est connu qu’une alimentation riche en produits laitiers, en particulier le lait, peut réduire le risque de fractures ostéoporotiques. Toutefois, une nouvelle étude publiée dans la revue British Medical Journal suggère qu’une forte consommation de lait est associée à une hausse du risque de fractures et à un taux plus élevé de décès.

Plus de 3 verres par jour conduirait à un risque accru de décès

Le lait contient 18 des 22 éléments nutritifs essentiels. La relation entre le duo dynamique calcium-vitamine D dans le lait et son importance dans le maintien de la santé des os a longtemps été promu dans l’éducation nutritionnelle, notamment pour le développement de l’enfant.

Il est recommandé une dose quotidienne de 3 tasses de lait pour soutenir la bonne santé et la masse osseuse.

Le lait est également présenté pour avoir de nombreux autres avantages comme le maintien d’une bonne pression artérielle, la réduction du risque de maladie cardiovasculaire et le diabète de type 2, la protection contre le cancer colorectal, et fournir une protéine naturelle de haute qualité pour la masse musculaire.

Cependant, des chercheurs suédois contestent certains de ces avantages pour la santé et pensent qu’une forte consommation de lait peut, en réalité, augmenter le stress oxydatif, conduisant à un risque de fracture osseuse et de décès.

Cette hypothèse est fondée sur le fait que le lait est la principale source alimentaire de D-galactose. Or, des preuves expérimentales sur différentes espèces animales indiquent qu’une exposition chronique au D-galactose est préjudiciable à la santé, et réduit l’espérance de vie. Ces conséquences sont dues aux dommages du stress oxydatif, de l’inflammation chronique, et de la neurodégénérescence provoqués par la diminution de la réponse et de la transcription des gènes immunitaires.

Pour tester leur hypothèse, les chercheurs ont utilisé deux cohortes pour analyser l’association de la consommation de lait : un groupe de 61.433 femmes âgées de 39 à 74 ans entre 1987 et 1990, et un groupe de 45.339 hommes âgés de 45 à 79 ans en 1997.

Au cours des vingt années de suivi des femmes, 15.541 sont décédées et 17.252 ont subi une fracture osseuse dont 4.259 de la hanche. Aucune réduction du risque de fracture n’a été observée avec une plus grande consommation de lait. Les femmes qui buvaient plus de 3 verres de lait par jour présentaient un risque plus élevé de décès que les femmes qui buvaient moins d’un verre par jour.

Au cours de 11 années de suivi chez les hommes, 10.112 sont décédés et 5066 ont subi une fracture osseuse dont 1.116 de la hanche. Bien que moins prononcé que dans le groupe des femmes, les hommes ont également présenté un risque accru de décès avec une plus grande consommation de lait.

Une enquête plus approfondie a été menée pour déterminer si le lait était associé au stress oxydatif et à l’inflammation. Les résultats se sont avérés positifs pour les deux sexes.

L’étude conclut que la hausse de la consommation de lait n’est pas accompagnée d’une réduction du risque de fracture et peut être liée, à la place, à un taux de mortalité plus élevé.

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