La progression de la DMLA pourrait être prédite

L’école de médecine de l’université de Stanford aux Etats-Unis a découvert une nouvelle façon de prévoir quels patients avec une DMLA seraient susceptibles de souffrir de la forme la plus invalidante de la maladie.

La nouvelle méthode prévoit, sur une base personnalisée, comment évoluerait la DMLA jusqu’à la cécité chez certains patients, en l’absence de traitement, et à peu près quand cela se produirait. Simplement en examinant les données d’imagerie déjà couramment collectées dans les cabinets d’ophtalmologistes, lesquels pourraient alors prendre de meilleures décisions et optimiser les chances de détecter la progression de la DMLA avant qu’elle ne provoque la cécité.

La DMLA est la principale cause de cécité et de perte de vision centrale chez les seniors de plus de 65 ans. Rien qu’aux Etats-Unis, on estime entre 10 et 15 millions de personnes affectées par la maladie (1,5 million en France), dans laquelle la macula – la zone clé de la rétine responsable de la vision – montre des signes de dégénérescence. Au cours du vieillissement normal, des dépôts jaunâtres, appelés drusen, s’accumulent dans la rétine. A mesure que de l’augmentation de la taille et du nombre des drusen, ceux-ci finissent par endommager les cellules sensibles à la lumière dans la macula. Ce stade de la maladie, dite « sèche », conduit à une vision centrale floue et à une altération progressive de la vue.

Alors que près de 4 sur 5 personnes sont atteintes de la forme sèche de la maladie, c’est la forme « humide » qui inquiète le plus les ophtalmologistes, car elle représente 80 à 90% des cas de cécité associée à la DMLA. Dans cette forme, des vaisseaux sanguins anormaux apparaissent sous la macula causant des dommages irréversibles de la macula si un traitement n’est pas mis en place rapidement.

Mais jusqu’à présent, il n’existait aucun moyen efficace de dire si les individus atteints de DMLA étaient susceptibles de passer à l’étape humide. Les traitements actuels sont coûteux et invasifs car ils impliquent généralement des injections de médicaments directement dans le globe oculaire.

Prédire la progression de la DMLA vers la forme humide

Dans une étude publiée dans la revue Investigate Ophtalmology & Visual Science, des chercheurs ont développé une formule qui prédirait avec une grande précision si un patient atteint d’une DMLA légère ou intermédiaire peut passer à l’étape humide.

La formule s’appuie sur l’analyse des données des patients qui sont régulièrement collectées par les ophtalmologistes et les optométristes lorsqu’ils exécutent des scans rétiniens. Cette technique d’imagerie consiste à ce que la macula soit balayée par un faisceau de lumière et la quantité de lumière réfléchie est mesurée et enregistrée. Le flux de données qui en résulte est converti en une image en 3D et en haute résolution.

De cette analyse informatisée, les chercheurs sont désormais en mesure de générer un score de risque, un nombre qui prédit la probabilité de passer à la forme humide et sous quel délai (1, 3 ou 5 ans). Le modèle mis en place a prédit, lors de tests sur 244 patients atteints de DMLA, et avec précision, toutes les occurrences de passage au stade humide sous un an.

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