Omega-3 et activité physique : aucun effet sur le déclin cognitif

Deux nouvelles études ont échoué à démontrer un avantage sur le déclin cognitif chez les seniors qui pratiquent une activité physique ou consomment des suppléments nutritionnels.

Deux études réfutent les avantages de la supplémentation orale et de l’exercice physique sur le déclin cognitif

Deux études contrôlées et randomisées publiées dans la revue JAMA ont testé l’influence du style de vie sur les résultats cognitifs avec plus de 5800 seniors y prenant part.

Alors qu’elles ont échoué à démontrer des avantages cognitifs importants, ces résultats ne doivent pas conduire pour autant au nihilisme impliquant des facteurs de style de vie chez les seniors.

L’étude sur l’alimentation concluait : « Parmi les seniors avec une DMLA, la supplémentation orale avec des acides gras polyinsaturés à longue chaîne ou avec de la lutéine / zéaxanthine n’a eu aucun effet statistiquement significatif sur la fonction cognitive ».

L’étude sur l’activité physique concluait quant à elle : « Parmi les seniors sédentaires, un programme d’activité physique d’intensité modérée de 24 mois n’a pas abouti à des améliorations de la fonction cognitive globale ou spécifique à un domaine ».

« Il est encore probable que des facteurs de style de vie tels que l’alimentation et l’activité physique ont des rôles importants dans la prévention du déclin cognitif, de la démence et de la performance des activités de la vie quotidienne », ont déclaré les Dr. Sudeep Gill et Dallas Seitz, de la Queen’s University de l’Ontario au Canada.

L’activité physique n’a aucun effet sur la fonction cognitive

Dans l’étude portant sur les interventions de style de vie et l’indépendance des seniors, les chercheurs ont comparé un programme d’activité physique de 24 mois avec un programme d’éducation à la santé afin de voir s’il en résultait une meilleure fonction cognitive, une réduction du risque de déficience cognitive légère (MCI) ou de démence, ou les deux.

1635 seniors âgés de 70 à 89 ans ont participé à ce programme. Les exercices physiques consistaient à marcher, s’entraîner en résistance et en des exercices d’assouplissement. Tous les seniors étaient sédentaires et à risque de handicap de mobilité.

Au bout de 24 mois, les chercheurs n’ont pas trouvé de différence statistiquement significative d’amélioration de la fonction cognitive, ni dans la réduction du risque de démence ou de MCI.

Les effets alimentaires peuvent prendre des années

L’étude testant les effets de la supplémentation orale sur la fonction cognitive n’est pas parvenue à démontrer qu’un régime riche en omega-3 jouait un rôle protecteur dans le maintien de la fonction cognitive, alors que certaines études épidémiologiques affirmaient jusque-là le contraire.

Les chercheurs n’ont en effet trouvé aucune différence statistiquement significative de la fonction cognitive chez les seniors ayant participé à cette étude (4000 participants âgés en moyenne de 73 ans).

Ils pensent que l’absence d’effet des suppléments oraux résultait de la prise tardive dans le processus du vieillissement et que la supplémentation sur 5 ans peut être une durée insuffisante. « Le processus de déclin cognitif peut se produire durant des décennies, donc une supplémentation à court terme donnée trop tard au cours de la maladie ne peut pas être efficace ». 

 

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