Seniors : le bénévolat améliore la santé mentale et le bien-être

Selon une nouvelle étude britannique publiée dans la revue BMJ Open, le bénévolat dès l’âge mûr et à la retraite serait lié à une bonne santé mentale et à une amélioration du bien-être. Toutefois, aucune association n’a été observée avant 40 ans, ce qui suggère que le lien peut être plus fort en certains points de la vie.

Meilleur bien-être chez les seniors bénévoles

Des recherches antérieures ont montré que le bénévolat chez les seniors est associé à une meilleure santé mentale et physique, mais il était difficile de savoir si cela s’étendait à d’autres groupes d’âge. Des chercheurs britanniques ont donc examiné les réponses au sondage British Household Panel (BHPS), portant sur un échantillon d’adultes représentatifs dans 5.000 ménages en Grande-Bretagne.

Le BHPS était en cours de 1991 à 2008 avant d’être incorporé dans une enquête beaucoup plus vaste. Il comprenait un large éventail de questions sur les activités de loisirs, et la fréquence de bénévolat. Les chercheurs ont recueilli 66.343 réponses de 1996 à 2008. L’évaluation mentale et du bien-être émotionnel a été réalisée à l’aide du GHQ-12, un système d’évaluation reconnu.

21% des répondants ont dit pratiquer le bénévolat. Les femmes ont tendance à en faire davantage que les hommes, alors que 25% des seniors de 60 à 74 ans pratiquent le volontariat, proportion qui a chuté à 17% chez les plus jeunes adultes.

Les scores GHQ-12 étaient plus faibles (mieux) parmi les bénévoles, indépendamment de l’âge. Le score moyen était encore meilleur (le plus bas) chez les volontaires fréquents.

Lorsque l’âge a été pris en compte, l’association positive entre le bénévolat et une bonne santé mentale / bien-être émotionnel est apparue autour de 40 ans et a continué jusqu’à plus de 80 ans. Ceux qui n’avaient jamais fait de bénévolat avaient des niveaux inférieurs de bien-être émotionnel, à partir de la quarantaine et plus tard.

Les conclusions sont restées vraies même après la prise en compte d’une gamme de facteurs potentiellement influents, comme l’état matrimonial, le niveau de scolarité, la classe sociale et l’état de santé.

Le bénévolat pour une meilleure santé

Pour expliquer leurs résultats, les chercheurs pensent que le bénévolat à un jeune âge peut être considéré comme une obligation, alors que les rôles sociaux et les liens familiaux à l’âge mûr peuvent inciter les individus à participer à des activités communautaires.

Cette recherche est une observationnelle et ne permet donc pas de conclusions définitives sur les liens de causalité. En outre, les chercheurs n’étaient pas en mesure d’évaluer l’ampleur du bénévolat « informel », comme aider son voisin. Ce qui n’a pas permis de capturer le spectre complet des activités de bénévolat.

Toutefois, les chercheurs suggèrent que les résultats montrent que le bénévolat peut être plus significatif en certains points du cours de la vie. « Le bénévolat pourrait fournir aux gens des activités bénéfiques et des contacts sociaux, qui peuvent à leur tour avoir des effets protecteurs sur l’état de santé », commentent les chercheurs. « Avec le vieillissement de la population, il est impératif de développer la promotion d’une santé efficace pour ce dernier tiers de la vie ».

 

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