Un spray nasal à l’insuline pour traiter la maladie d’Alzheimer

Des chercheurs américains pourraient avoir trouvé un nouveau traitement prometteur pour traiter la maladie d’Alzheimer, sous la forme d’un spray nasal à l’insuline.

La solution pour traiter la maladie d’Alzheimer serait dans l’insuline detemir

En 2011, une autre étude rapportait qu’une pulvérisation nasale d’insuline améliorait la mémoire chez les patients atteints d’Alzheimer et d’autres formes de déficience cognitive.

Dans cette nouvelle étude, les participants ont reçu divers dosages d’insuline detemir via un dispositif de délivrance nasale. L’insuline detemir est une forme d’insuline qui fournit des effets plus durables par rapport à l’insuline classique.

Les chercheurs, dirigés par le Pr. Suzanne Craft du centre médical de Wake Forest en Caroline du Nord, ont également constaté que la pulvérisation du spray peut aussi être efficace pour les patients atteints de MCI (déficience cognitive légère), touchant environ 10 à 20% de personnes de plus de 65 ans.

Amélioration de la mémoire pour les patients atteints de MCI et de la maladie d’Alzheimer

Chaque jour durant 21 jours, 60 adultes, qui avaient été diagnostiqués avec une MCI ou la maladie d’Alzheimer à un stade modéré, ont reçu soit 20 UI (unités internationales) d’un placebo, soit 20 ou 40 UI d’insuline detemir, administrée sous forme de spray nasal.

Les résultats de l’étude, publiée dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease, ont révélé que les participants qui avaient reçu 40 UI d’insuline detemir ont montré une amélioration importante du travail de leur mémoire, c’est-à-dire la capacité à retenir et à traiter de nouvelles informations, par rapport aux participants qui ont reçu 20 UI d’insuline detemir ou de placebo.

En outre, les participants qui ont reçu 40 UI d’insuline detemir et qui possédaient l’APOE e4, un gène associé à un risque accru de la maladie d’Alzheimer, ont affiché des scores plus élevés aux tests de mémoire que les participants qui ont reçu des doses inférieures d’insuline detemir ou de placebo.

Les participants qui ne présentaient pas le gène APOE e4 ont obtenu des scores inférieurs aux tests de mémoire, indépendamment du fait qu’ils aient reçu une dose de 20 ou de 40 UI d’insuline detemir ou de placebo.

Pour ce qui concerne l’évaluation de la sécurité de la pulvérisation de l’insuline detemir chez les participants, les chercheurs ont trouvé que cette dernière ne déclenchait que des effets secondaires mineurs.

« Notre étude révèle des preuves préliminaires que l’insuline detemir peut fournir un traitement efficace pour les personnes diagnostiquées avec une MCI ou la maladie d’Alzheimer, similaire à notre travail précédent avec l’insuline classique », a commenté le Pr. Craft. « Nous sommes aussi particulièrement satisfaits de constater que nous avons réussi à améliorer la mémoire des adultes présentant une déficience cognitive légère et portant le gène APOE e4, car ces patients sont notoirement résistants à d’autres thérapies et interventions ».

Les chercheurs expliquent que de plus amples recherches sont nécessaires afin d’étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre l’administration de l’insuline detemir et l’amélioration de la mémoire chez les personnes présentant le gène APOE e4.

En outre, les futures recherches du Pr. Craft devraient continuer à évaluer la «sécurité et l’efficacité de ce traitement prometteur ».

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