La démence affectera 1 personne sur 3 née en 2015
À moins que davantage de choses ne soient faites pour lutter contre la démence, un rapport conclut qu’une personne sur 3 née en 2015 au Royaume-Uni développera une démence. Une perspective qui s’applique à la plupart des pays développés.
La population vieillit, la démence se propage
Actuellement, 46,8 millions de personnes dans le monde vit avec une démence, selon l’Alzheimer’s Disease International. Ce nombre devrait augmenter à 131,5 millions en 2050.
La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence, qui touche environ 1 million de personnes en France dont 98% de seniors de plus de 65 ans. Faisant écho à l’augmentation des taux de démence dans le monde entier, le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en France devrait presque tripler en 2050.
L’âge est le facteur le plus important de risque de démence, qui est la condition la plus répandue chez les seniors de plus de 65 ans. La hausse des taux de démence ont été attribués au vieillissement des populations et à l’augmentation de l’espérance de vie à travers le monde.
Ce dernier rapport, mené par le UK’s Office of Health Economics (OHE), a estimé combien de personnes nées au Royaume-Uni cette année sont susceptibles de développer une démence dans leur vie si aucun effort supplémentaire n’est fait pour lutter contre la maladie.
Les résultats ont révélé que 32% des personnes nées au Royaume-Uni en 2015, soit environ 1 personne sur 3, développeront une démence dans leur vie, avec un taux de 27% chez les hommes et un taux de 37% chez les femmes.
Prévenir la démence doit être une priorité
Selon le Dr. Matthew Norton, de l’Alzheimer’s Research UK, ces derniers chiffres représentent une dure réalité. Les gens vivant plus longtemps, la prévalence de la démence augmente. Il souligne donc la nécessité de redoubler d’efforts pour lutter contre la maladie.
Il précise que la recherche précédente commandée par l’Alzheimer’s Research UK suggérait que le nombre de cas de démence pourrait être réduit d’un tiers si l’apparition de la maladie pouvait être retardée de 5 ans.
Toutefois, les experts du monde entier prétendent que le manque de financement pour la recherche sur la démence est l’un des plus grands obstacles à la mise en place de stratégies de prévention et de traitement de la maladie.
« La démence est le plus grand défi de la protection sociale et de la santé de notre génération. Mais la recherche sur la condition a largement été sous-financée. Ce manque de financement a entravé et également limité le nombre de scientifiques et de cliniciens qui travaillent dans le domaine de la démence », avait déclaré James Pickett, de la UK’s Alzheimer’s Society l’an dernier.
Et les chiffres actuels confirment ses dires : l’année dernière le cancer a reçu 5,3 milliards de dollars de financement aux États-Unis, tandis qu’Alzheimer n’a profité que de 562 millions de dollars.
« C’est fabuleux de voir que chaque génération vit plus longtemps que la précédente, mais il est important de veiller à ce que les gens puissent profiter pleinement de ces années supplémentaires en bonne santé », conclu le Dr. Norton.