Seniors : L’activité physique pour garder votre cerveau en pleine forme

Une nouvelle recherche montre que la détérioration structurelle du cerveau liée au vieillissement peut être ralentie grâce à l’activité physique à partir de la soixantaine.

À quoi ressemble le vieillissement normal ?

La fragilité et le déclin cognitif ont tendance à accompagner le vieillissement, et l’activité physique est réputée pour les combattre. Le fonctionnement n’est pas encore clairement compris, mais le développement de la démence et d’Alzheimer est lié à l’inactivité.

Le risque de démence augmente avec l’âge. Des déficits cognitifs liés à l’âge résultent en partie de changements dans la fonction neuronale, mais également en corrélation avec des lacunes dans l’approvisionnement en sang dans le cerveau.

Des chercheurs américains ont constaté que les changements structurels provoquent des « fuites » dans la barrière hémato-encéphalique conduisant à une inflammation des tissus du cerveau chez les souris âgées. Ceux-ci peuvent être réduits en permettant aux souris de courir régulièrement.

Comment l’activité physique peut-elle améliorer le fonctionnement du cerveau ?

L’activité physique est connue pour réduire le déclin cognitif lié à l’âge et les déficits sensori-moteurs chez les humains et les souris.

Afin d’étudier l’impact de l’exercice physique à long terme sur les changements du cerveau, les chercheurs ont fait courir des souris de laboratoire dès l’âge de 12 mois, l’équivalent de l’âge moyen chez l’humain. Ils ont évalué leur cerveau à 18 mois, ce qui équivaut à 60 ans chez l’homme, l’âge à partir duquel le risque d’Alzheimer augmente.

Un groupe de jeunes souris et un groupe de souris âgées ont couru environ 3kms chaque nuit. Cette activité physique a amélioré la capacité et la motivation des souris âgées à se livrer à des comportements spontanés typiques qui semblent être affectés par le vieillissement.

Les tests ont montré que la perte des péricytes liée à l’âge dans le cortex cérébral  – cellules qui maintiennent la barrière hémato-encéphalique – a été significativement réduite chez les souris âgées, et d’autres indicateurs de dysfonctionnement du système vasculaire ont également été améliorés.

L’activité physique à partir de la mi-vie semble préserver la santé vasculaire cérébrale, prévient et réduit les déficits comportementaux liés à l’âge dans le cortex et l’hippocampe des souris.

En outre, les souris qui étaient déficientes du gène APOE, un facteur de risque d’Alzheimer, ont vu l’expression de celui-ci s’améliorer avec l’activité physique.

En conséquence, les chercheurs recommandent de concentrer les efforts futurs sur la compréhension de l’impact du vieillissement et des choix de mode de vie sur le déclin neurovasculaire et la neuroinflammation.

« Nous devons faire notre possible  pour nous assurer de maintenir une vie active. Avec tant de distractions et de commodités à notre époque, il est facile d’avoir un mode de vie qui ne comprend pas assez d’activité physique. Notre étude contribue à encourager un mode de vie sain dont l’exercice physique est un élément important », expliquent les chercheurs.

Ces derniers estiment que la compréhension des changements biologiques qui déclenchent la détérioration cognitive au cours du vieillissement et des mécanismes par lesquels l’activité physique améliore la santé du cerveau est essentielle pour assurer la qualité de vie des personnes âgées et réduire le risque de démence et d’Alzheimer.

 

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