Le sport remboursé par votre mutuelle senior
Chacun le sait, pratiquer une activité physique régulière est bénéfique pour notre corps et notre esprit, en particulier si l’on est senior. Avec l’amendement du projet de loi sur la santé porté par la Ministre Marisol Touraine, votre mutuelle santé pourrait vous rembourser vos frais de pratique physique selon certaines conditions.
Le sport sur ordonnance, quelles conditions ?
L’objectif souhaité par les politiques est de permettre la mise en place d’un programme adapté à chacun, selon son état de santé et sa motivation, mais également en corrélation avec son niveau d’activité dans sa vie quotidienne. La personne doit pouvoir être encadrée par un club ou une association référencée par les ARS (agence régionale de santé) et per les services de l’État compétent.
Ainsi, les médecins, si la loi est adoptée, pourront prescrire à leurs patients souffrant d’une pathologie lourde, notamment une ALD (affection de longue durée), une activité physique en adéquation avec leur situation.
Les assureurs seraient ensuite chargés du remboursement des frais occasionnés par la pratique du sport prescrit. Certaines mutuelles appliquent déjà la prise en charge du sport sur ordonnance, qu’il s’agisse de consultations d’un médecin du sport, d’une inscription à un club sportif, ou d’une activité physique spécifique à leur pathologie.
La MAIF par exemple a lancé en juillet 2015 une garantie « sport sur ordonnance » prévoyant le remboursement du diagnostic nécessaire pour mettre en place un programme sportif adapté ainsi que l’inscription dans un club de sport référencé dans la limite de 500 euros sur 2 ans. Cette garantie s’applique à tout assuré reconnu avec une ALD : cancer, diabète de type 1 et 2, affection neurologique et musculaire, maladie psychiatrique, ou encore les suites d’un accident ayant provoqué une atteinte à l’intégrité physique supérieure à 20%.
Pourquoi le prescrire le sport au même titre qu’un médicament ?
Dans nos sociétés occidentales et modernes, nous passons le plus clair de notre temps assis. Or, de nombreuses études scientifiques ont déjà prouvé que le sédentarisme est néfaste et constitue un facteur de risque pour de nombreuses maladies.
Par exemple, une récente étude vient de prouver que le manque d’activité physique peut avoir un impact négatif sur la mémoire. Or, les fonctions mémorielles sont essentielles pour se préserver de certaines pathologies comme la démence et la maladie d’Alzheimer.
Pratiquer une activité physique régulière permet également, selon les dernières découvertes scientifiques, de conjurer les effets de l’arthrose du genou et de l’ostéoporose, de réduire le risque de fracture de la hanche, de lutter contre la faiblesse et la fonte musculaire liée à l’âge (sarcopénie), de réduire le risque de décès par maladie cardiaque et AVC, de ralentir le processus naturel du vieillissement, d’améliorer le bien-être mental, de lutter contre la maladie de Parkinson, mais également de réduire le risque d'obésité et de diabète.
L’activité physique permet en outre de réduire de 40% le risque de rechute de certains cancers, comme le cancer du sein ou celui côlon.
Les autorités de santé recommandent environ 150 minutes d’activité physique par semaine. De plus, la marche est un excellent facteur de maintien d’une bonne santé, et qui n’a pas besoin d’être prescrite.