Seniors : qualité et durée de sommeil réduites avec l’âge

A mesure que les gens vieillissent, ils dorment moins et se réveillent plus souvent. Une étude récente révèle que les seniors peuvent perdre leur capacité à obtenir un sommeil profond et réparateur, ce qui les affecte à la fois mentalement et physiquement.

Un besoin non satisfait de sommeil chez les seniors

« Le vieillissement provoque des changements dans le sommeil, et le sommeil peut lui-même expliquer le vieillissement », expliquent les chercheurs. « Chacune des grandes maladies qui touchent les pays développés, comme le diabète, l’obésité, Alzheimer ou le cancer, ont un lien profond avec le manque de sommeil, et toutes ces maladies augmentent considérablement la probabilité de développer une démence ».

La perte de sommeil chez les seniors n’est pas due à leur éventuelle hyperactivité ou parce qu’ils ont besoin de moins de sommeil. A mesure de l’avancement dans l’âge, les neurones et les circuits qui régulent le sommeil se dégradent lentement, entraînant une diminution de la quantité de sommeil. On sait que le sommeil profond joue un rôle clé dans le maintien de la mémoire et de la cognition.

« Il y a un débat pour savoir si les seniors ont besoin de moins de sommeil, ou plutôt, s’ils ne peuvent plus générer le sommeil dont ils ont besoin. Notre étude semble favoriser le second point : les seniors n’ont pas besoin de réduire leur sommeil. Au contraire, il s’agirait d’une altération de la capacité à générer le sommeil. Les seniors souffrent donc d’un besoin non satisfait de sommeil ».

Le vieillissement entraîne une baisse dans toutes les mesures scientifiques appliquées au sommeil. « La durée du sommeil diminue à mesure que vous vieillissez et celui-ci devient plus fragmenté. Même le passage entre les étapes profondes du sommeil est moins prévisible et plus désorganisé », poursuivent les chercheurs.

Conserver une bonne hygiène de vie

Une autre découverte surprenante est la résistance du sommeil paradoxal au processus de vieillissement. Il s’agit de la phase de sommeil avec des mouvements oculaires rapides et où les rêves se produisent. « Il ne baisse pas, mais c’est loin d’être aussi dramatique que la réduction du sommeil profond. La question est : pourquoi le sommeil profond est-il plus vulnérable ? ».

Les chercheurs expliquent qu’il existe une variabilité entre les individus en matière de perte de sommeil. Les femmes semblent éprouver beaucoup moins de détérioration du sommeil profond que les hommes, même si les changements du sommeil paradoxal sont similaires chez tout le monde. La rapidité moyenne de détérioration peut également être un facteur de risque important pour les maladies neurodégénératives comme Alzheimer et la démence.

Malheureusement, il n’existe actuellement aucune option de traitement pour les personnes affectées par la perte du sommeil profond. Il est donc nécessaire de conserver une hygiène de vie telle que recommandée : ne pas boire de café l’après-midi, éviter les médicaments qui perturbent le sommeil ainsi que l’alcool, garder un horaire de coucher régulier… Toutefois, aucune de ces mesures ne stoppera le processus. Les pilules pour dormir sont fréquemment prescrites mais elles détériorent le cerveau. Il est donc préférable de conserver une bonne hygiène de vie.

 

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