Seniors : votre poids affecte votre fonction cérébrale

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il est important de maintenir un poids idéal. Désormais, vous pouvez en ajouter une nouvelle : un poids idéal est bon pour votre cerveau.

L’IMC affecte la fonction cérébrale

Des chercheurs américains ont découvert qu’avoir un IMC (indice de masse corporelle) élevé peut avoir un impact négatif sur le fonctionnement cognitif chez les seniors. Ils pensent que l’inflammation en serait la cause.

« Plus votre IMC est haut, plus votre inflammation augmente », a déclaré Kyle Bourassa, auteur principal de l’étude, publiée dans la revue Brain, Behavior and Immunity. « Des recherches antérieures ont montré que l’inflammation, en particulier dans le cerveau, peut avoir un impact négatif sur le fonctionnement du cerveau et la cognition », a-t-il précisé.

Des études antérieures ont également lié un IMC élevé, un indice de graisse corporelle basée sur le poids et la taille, à une réduction du fonctionnement cognitif. Mais comment et pourquoi les deux sont liés était jusqu’à présent peu clair.

« Nous avons observé cet effet, mais c’est comme une boîte noire. Qu’est-ce qui se passe entre les deux ? ».

L’inflammation au cœur du mécanisme

Les chercheurs ont analysé les données d’une étude britannique qui a suivi la population de plus de 50 ans sur 12 ans concernant la santé, le bien-être et la condition socio-économique. Ils ont utilisé 2 échantillons de personnes, l’un de 9 000, le second de 12 500, et ont étudié leur vieillissement sur une période de 6 ans. En analysant les informations sur l’IMC, l’inflammation et la cognition des participants, ils ont trouvé les mêmes résultats dans les 2 échantillons.

« Plus la masse corporelle était élevée chez certains participants au début de l’étude, plus on observait de changements dans leurs niveaux de CRP (protéine C réactive) au cours des 4 années suivantes », expliquent les chercheurs. « Il s’agit d’une protéine qui apparaît dans le sang en cas d’inflammation systémique dans l’organisme. Le changement de la CRP au cours des 4 années a prédit un déclin cognitif 6 ans après le début de l’étude. Ainsi, la masse corporelle de ces personnes a prédit leur déclin cognitif grâce à leurs niveaux d’inflammation ».

Les résultats soutiennent la littérature scientifique sur le lien existant entre l’inflammation et le déclin cognitif et va un peu plus loin en entrant la masse corporelle dans l’équation.

« Nos résultats fournissent un compte rendu clair et intégratif de la façon dont l’IMC est associée au déclin cognitif par le biais de l’inflammation. Toutefois, il faut se rappeler que ce ne sont pas des résultats corrélationnels. Évidemment, la corrélation ne correspond pas à la causalité. Les résultats suggèrent une voie mécanique, mais nous ne pourrons pas confirmer la causalité jusqu’à ce que nous réduisions la masse corporelle expérimentalement, pour examiner les effets en aval sur l’inflammation et la cognition ».

Le déclin cognitif fait partie du vieillissement normal, même chez les adultes en bonne santé, et peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Cette étude peut fournir des indications précieuses pour les interventions possibles et de nouvelles orientations de recherche dans ce domaine.

 

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