Une activité sociale à la retraite pour vivre plus longtemps

Selon une nouvelle étude, l’appartenance à des groupes sociaux à la retraite, comme des clubs littéraires ou des groupes confessionnels, serait liée à une vie plus longue, avec un impact sur la santé et le bien-être similaire à celui d’une activité physique régulière.

Plus tôt un senior adhère à un groupe à la retraite, plus son risque de décès se réduit

La retraite représente un changement majeur dans la vie. Un grand nombre d’études à long terme montrent que cette période fait décliner la santé et le bien-être des seniors. Mais certaines personnes s’adaptent mieux à cette transition que d’autres.

Afin d’évaluer l’impact potentiel des appartenances à des groupes sociaux, des chercheurs ont suivi 424 personnes durant 6 ans après avoir pris leur retraite. Elles ont été comparées avec le même nombre de personnes, appariées avec l’âge, le sexe et l’état de santé, qui étaient toujours en activité.

Tous les participants étaient âgés au moins de 50 ans, vivaient en Angleterre, et participaient à l’étude longitudinale britannique sur le vieillissement qui a débuté en 2002.

Il a été demandé à chaque senior le nombre des différentes organisations, clubs, ou autres groupes, auxquels il appartenait et lesquels. Les participants ont également été invités à remplir un questionnaire destiné à évaluer leur qualité de vie et leur santé physique.

Les résultats ont montré que les personnes dont la qualité de vie était correcte avant la retraite étaient plus susceptibles d’évaluer négativement leur qualité de vie après. Mais l’appartenance à des groupes sociaux a été aussi associée à la qualité de vie. Par rapport à ceux qui travaillent encore, l’arrêt des adhésions à des groupes après la retraite a été associé à une baisse d’environ 10% de la qualité de vie six ans plus tard.

6,65% des retraités sont décédés au cours des 6 premières années de leur retraite. Sans surprise, le meilleur prédicteur de décès était l’âge : une personne de 55 ans avait 1% de mourir, tandis qu’une personne de 65 ans présentait un risque de 8%.

L’évaluation subjective de l’état de santé n’a pas été un prédicteur significatif de décès, alors que le nombre d’adhésions l’était : si une personne avait appartenu à deux groupes sociaux avant la retraite et avait continué au cours des 6 années suivant son départ à la retraite, son risque de décès était de 2%. Ce risque montait à 5% s’il n’y avait plus qu’une seule adhésion et 12% pour l’arrêt de toute adhésion.

Les effets de l’activité physique similaires à l’appartenance à des groupes sociaux

Les chercheurs ont également constaté que si une personne pratiquait une activité physique une fois par semaine avant la retraite et maintenait cette fréquence ensuite, son risque de décès au cours des 6 années suivantes était de 3%, passant à 6% si elle réduisait sa fréquence et à 11% si elle cessait toute activité. Parmi les personnes qui travaillaient encore, le risque était respectivement de 3%, 5% et 8%.

« Nous pouvons voir que les effets de l’activité physique sur la santé sont comparables à ceux du maintien de l’appartenance à des groupes sociaux », concluent les chercheurs.

 

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