Être socialement actif accroît le bien-être en fin de vie

Le bien-être en fin de vie diminue souvent fortement, avec des différences significatives entre les seniors qui sont encore mal comprises. Une nouvelle étude montre que rester socialement actif en dépit des problèmes de santé semble diminuer et retarder le déclin en fin de vie.

Les seniors actifs socialement vivent mieux

L’étude, publiée dans la revue Psychology and Aging, et dirigée par le Dr. Denis Gerstorf de l’Université Humboldt de Berlin, montre que vivre une vie socialement active et hiérarchiser ses objectifs sociaux est associé à un meilleur bien-être en fin de vie et à un déclin moins sévère.

Les chercheurs ont analysé les données obtenues 2 à 4 ans avant le décès de plus de 2900 seniors qui avaient pris part à l’étude SOEP, une étude socio-économique à échelle nationale en Allemagne. Les participants avaient un âge moyen de 74 ans lorsqu’ils sont décédés. 48% étaient des femmes.

Les données de l’étude SOEP comprenaient des autoévaluations du bien-être, de l’activité sociale, des objectifs sociaux et familiaux au cours des dernières années de vie chez les participants.

Les chercheurs ont étudié les réponses aux questions posées aux participants sur leur niveau global de bien-être, toutes choses considérées, leur implication dans des activités sociales, l’importance que revêtait l’activité sociale pour eux, et leur appréciation de leur mariage et de leurs relations avec leurs enfants.

L’analyse a montré qu’être socialement actif et avoir des objectifs sociaux était lié à une augmentation du bien-être et de la satisfaction de vivre sa fin de vie. Les objectifs familiaux n’ont pas eu d’impact.

Le lien était indépendant d’autres facteurs qui pourraient jouer un rôle, comme l’âge, le sexe, l’éducation et l’état de santé (tel que l’invalidité et les hospitalisations).

L’activité sociale exige généralement plus d’effort physique et mental

Les chercheurs expliquent que, si un faible score concernant l’activité sociale et le manque d’objectifs sociaux étaient liés de façon indépendante avec un moindre niveau global de bien-être, lorsqu’ils étaient combinés, c’est comme si ces points amplifiaient les effets des autres.

Être socialement actif peut contribuer au bien-être dans les dernières années de vie, car cela nécessite généralement davantage d’effort physique et mental. « Un mode de vie socialement engagé implique souvent la stimulation cognitive et une activité physique, qui leur tour peuvent protéger contre les facteurs neurologiques et physiques sous-jacents du déclin cognitif », expliquent les chercheurs.

Ces derniers suggèrent que la raison pour laquelle les objectifs familiaux ne semblent pas contribuer au bien-être en fin de vie peut être due à la nature complexe des relations familiales. Par exemple, voir le déclin inexorable de son conjoint peut rendre une personne plus vulnérable au déclin.

Il pourrait également y avoir des effets variant selon les relations avec les enfants adultes, allant de la satisfaction à la déception. « La vie de famille est souvent un imbroglio qui représente non seulement une source de joie, mais aussi d’inquiétude, de tension, de stress et de douleur », commente le Dr. Gerstorf.

Les chercheurs suggèrent que la relation entre le bien-être et l’engagement familial dans les dernières années de vie est un domaine qui nécessite davantage de recherches.

 

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