Découverte d’un traitement potentiel contre la fonte musculaire liée au vieillissement
Des chercheurs américains ont identifié une protéine qui provoque une faiblesse et une perte musculaires liées à l’âge, ainsi que 2 composés naturels qui réduisent l’activité de cette protéine.
L’ATF4 et la fonte musculaire
L’étude, publiée dans la revue Journal of Biological Chemistry, offre le premier exemple d’une protéine associée à une atrophie musculaire liée à l’âge, et qui pourrait mener vers de nouvelles formes de traitement.
« Beaucoup d’entre nous savent de nos propres expériences que la faiblesse et l’atrophie musculaires sont de grands problèmes à mesure que nous vieillissons », expliquent les chercheurs.
Malgré le fait que le vieillissement puisse réduire la masse et la force musculaires soit de notoriété publique, les mécanismes derrière cette baisse restent inconnus.
Cependant, cette nouvelle étude conclut que la protéine ATF4 est un médiateur essentiel du vieillissement naturel. L’ATF4 est un facteur de transcription qui influence l’expression de certains gènes dans le muscle squelettique, qui à son tour réduit la force, la masse et la synthèse des protéines musculaires.
Auparavant, ces chercheurs ont identifié deux composés naturels qui empêchent l’atrophie musculaire causée par l’inactivité et la sous-alimentation. Ces composés sont l’acide ursolique, trouvé dans la pelure de pomme, et la tomatidine, présente dans les tomates vertes.
Ces constations ont incité les chercheurs à déterminer si ces composés pouvaient également empêcher la perte musculaire causée par le vieillissement.
L’acide ursolique et la tomatidine ont un potentiel de réduction de la faiblesse musculaire liée à l’âge
Pour cette étude, des souris âgées ont reçu durant 2 mois des régimes alimentaires qui contenaient des quantités spécifiques de ces composés. Pour les souris dont l’alimentation incluait l’un ou l’autre de ces composés, la masse musculaire a augmenté d’environ 10% et la force musculaire d’environ 30%, les ramenant à des taux similaires à de jeunes souris.
« Sur la base de ces résultats, l’acide ursolique et la tomotidine semblent avoir beaucoup de potentiel comme outils pour faire face à la faiblesse musculaire et à l’atrophie liée au vieillissement. Nous avons également pensé que nous pourrions être en mesure d’utiliser ces 2 composés comme outils pour trouver une cause à la faiblesse musculaire et à l’atrophie », commentent les chercheurs.
Les composés agissent en réduisant l’activité de l’ATF4
Pour aller plus loin, les chercheurs ont examiné la façon dont les composés ont agi au niveau moléculaire dans le muscle squelettique. L’acide ursolique et la tomatidine désactivent un groupe de gènes qui sont habituellement activés par la protéine ATF4.
Les chercheurs ont modifié des souris afin qu’elles ne présentent pas d’ATF4 dans leur muscle squelettique. Ils ont découvert que les muscles qui ne contiennent pas cette protéine étaient résistants à la fonte musculaire liée à l’âge.
« En réduisant l’activité de l’ATF4, ces composés permettent au muscle squelettique de se remettre des effets du vieillissement ».
Les chercheurs concluent que ces deux composés pourraient être utilisés dans les produits alimentaires pour préserver la force et la masse musculaires au cours du vieillissement. Une société de biotechnologie qui a collaboré avec eux cherche désormais la possibilité d’intégrer ces deux composés dans les aliments, les suppléments et les médicaments.