La perte musculaire des seniors liée aux fractures et aux chutes

Selon une nouvelle étude, les seniors présentant une perte de la masse musculaire et de la force liée à l’âge peuvent être plus à risque de chutes et de fractures.

Différentes mesures pour identifier les personnes à risque de chutes et de fractures

Une étude menée par une équipe internationale de chercheurs dans le domaine de la sarcopénie suggère que les personnes avec cette condition ont signalé un nombre plus élevé de chutes au cours de la dernière année et une prévalence plus importante de fractures.

La diminution de la masse musculaire entre 40 et 80 ans est estimée entre 30 et 60%. Elle est associée à l’invalidité, la maladie et la mort. Cependant, il n’existe pas de critères universellement acceptés avec lesquels il est possible de diagnostiquer des patients avec une sarcopénie et identifier les personnes à risque.

3 systèmes différents ont été proposés par plusieurs organisations, ainsi qu’un terme plus général, le « syndrome de démobilité », qui englobe plusieurs facteurs défavorables comme la sarcopénie, une faible vitesse de marche et l’ostéoporose.

« Toutes ces définitions reconnaissent que la mesure de la masse musculaire seule est insuffisante et qu’une mesure de la fonction musculaire est également nécessaire. Mais il existe des différences dans la façon dont la fonction est évaluée », expliquent les chercheurs. « En raison de ces différences, un individu peut recevoir un diagnostic différent selon la façon dont il ou elle est évaluée. Ceci est important parce que mieux nous pouvons identifier la sarcopénie, plus nous obtenons un aperçu des questions de santé auxquelles les patients doivent faire face ».

Une collaboration internationale pour mieux identifier les personnes à risque et élaborer des stratégies contre le vieillissement musculo-squelettique

Des chercheurs britanniques et néo-zélandais ont évalué des seniors de 70 à 82 ans en utilisant les 3 mesures de la sarcopénie, associées aux critères du syndrome de démobilité, afin de voir comment les différents diagnostics pouvaient correspondre à la survenue de chutes et de fractures au cours de l’année précédente et depuis l’âge de 45 ans.

Ils ont constaté que l’une des mesures a identifié la plupart des cas de la maladie (8,3% de la cohorte) et a été liée avec des nombres significativement plus élevés de chutes et de fractures au cours de la dernière année.

Cette association n’est en revanche pas apparue avec une seconde mesure, qui n’a identifié que 2% de la cohorte.

Le syndrome de démobilité était commun, affectant 24,8% des personnes et correspondait à un plus grand nombre de chutes, mais pas de fractures.

« La définition de groupes de travail sur la sarcopénie semble être un moyen efficace d’identifier les personnes à risque », expliquent les chercheurs. « Ces résultats nous permettent de prédire plus efficacement les personnes à risque accru de chutes et de fractures. En définissant la sarcopénie, les professionnels de la santé peuvent cibler un traitement plus adapté pour ces personnes ».

« Ces collaborations internationales mettent en évidence la valeur de nos ressources de cohortes uniques pour révéler les causes et générer des stratégies de prévention contre le vieillissement musculo-squelettique », concluent les chercheurs.

 

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