Michel-Ange a créé des chefs-d’œuvre malgré une arthrite dégénérative

Qui n’aimerait pas avoir les doigts de Michel-Ange, l’un des plus grands artistes de l’histoire ? Pourtant, il semble que ses mains souffraient d’une arthrose dégénérative selon une nouvelle étude.

Étudier des portraits de Michel-Ange pour déterminer sa maladie

Michelangelo Buonarroti, qui a vécu de 1475 à 1564, a été le premier artiste reconnu comme un génie de son vivant. Prolifique au cours de la Renaissance italienne, les foules se pressent encore pour admirer le plafond de la chapelle Sixtine et la Pietà de la basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome, et beaucoup d’autres œuvres encore d’une beauté sublime.

Cependant, on pense que Michel-Ange était atteint d’un certain nombre de maladies et divers troubles psychologiques ou comportementaux.

Le Dr. Davide Lazzeri et ses collègues, de la Villa Salaria Clinic à Rome, ont analysé trois portraits de Michel-Ange pour en savoir plus sur son état de santé. Les tableaux représentent l’artiste âgé entre 60 et 65 ans et reflètent son vieillissement progressif.

Le premier, daté de 1535, a été peint par Jacopino des Conte, lorsque Michel-Ange entrait dans sa soixantième année. Sa main gauche est représentée suspendue, avec des signes apparents d’une maladie articulaire non-inflammatoire, qui pourrait être l’arthrose.

La seconde toile, peinte par Daniele Ricciarelli, mieux connu sous le nom de Volterra, est datée de 1544 et est considérée comme une copie de la première peinture.

Le troisième portrait, par Pompeo Caccini, a été peint 36 ans après la mort de l’artiste, en 1595.

L’analyse des œuvres font pointer une arthrose

Dans ces tableaux, la main gauche de l’artiste montre des signes de changements dégénératifs non-inflammatoires qui pourraient être liés à l’arthrose. Les portraits précédents le montrent sans aucun signe apparent de difformité dans ses mains.

Les chercheurs ont conclu que la condition de l’artiste a probablement été aggravée par le martelage prolongé et le burinage. Ils estiment que continuer à travailler intensément lui a malgré tout permis de garder l’usage de ses mains jusqu’à sa mort.

« Il ressort de la littérature que Michel-Ange a été affligé par une maladie impliquant ses articulations. Dans le passé, cela a été attribué à la goutte, mais notre analyse montre que ce n’est pas le cas », commentent les chercheurs.

L’exclusion de la goutte a été basée sur le fait que ses mains ne montrent aucun signe d’inflammation, et qu’il n’y avait aucune preuve de tophus. Ces derniers sont de petits morceaux de cristaux d’acide urique qui se forment sous la peau d’une personne présentant une goutte.

Les lettres écrites par l’artiste suggèrent également que les symptômes à sa main sont apparus vers 1552. Il décrit son problème comme une goutte laquelle, à cette époque, évoquait toutes les conditions arthritiques confondues.

En dépit de cette affection, Michel-Ange n’a cessé de produire des chefs-d’œuvre, et il continuait de marteler 6 jours avant sa mort, soit 3 semaines avant son 89ème anniversaire. D’autres afflictions dont il souffrait auraient compris la dépression et des étourdissements, pouvant résulter d’un empoisonnement au plomb, soit parce que les colorants et les solvants coulaient sur son visage ou bien qu’il buvait du vin stocké dans des récipients en plomb.

 

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