Une nouvelle découverte sur le vieillissement prématuré

Certaines personnes avec des habitudes de vie particulièrement saines décèdent plus jeunes que leurs pairs avec un moins bon mode de vie. De nouvelles recherches sur le vieillissement jettent une certaine lumière sur le phénomène troublant du vieillissement prématuré.

Mesure du taux de vieillissement de chaque individu

L’épigénétique est un domaine de recherche relativement récent et se révèle être un sujet fascinant et de grande envergure. Elle s’attache à étudier les changements dans l’activité des gènes n’impliquant pas de modification de l’ADN.

Des chercheurs de l’UCLA à Los Angeles ont entrepris d’examiné comment l’épigénétique pouvait influer sur le vieillissement humain et offrir un aperçu de la question sur le vieillissement prématuré en particulier. « En médecine gériatrique, nous sommes toujours frappés par la différence d’âge chronologique de nos patients et l’âge physiologique qu’ils paraissent avoir », expliquent els chercheurs.

Pour développer la question, les scientifiques de l’UCLA ont encadré une équipe de 65 chercheurs dans 7 pays. Ils ont utilisé des données provenant de 13 études distinctes. Au total, l’ADN de 13.000 personnes a été analysé à partir d’échantillons de sang.

En enregistrant les modifications liées à l’âge de l’ADN et en calculant l’âge biologique d’un individu, les chercheurs ont constaté qu’ils pouvaient estimer avec précision la durée de vie de celui-ci.

« Notre recherche révèle de précieux indices sur les causes du vieillissement humain, marquant une première étape vers le développement de méthodes pour ralentir le processus ».

En utilisant une série de méthodes moléculaires, les scientifiques ont mesuré les taux de vieillissement de chaque individu. L’une des techniques utilisées était l’horloge épigénétique, conçue par le Pr. Horvarth en 2013.

L’horloge épigénétique fonctionne par le suivi de la méthylation. La méthylation est un phénomène épigénétique de régulation de l’expression de certains gènes. C’est un processus naturel qui se produit régulièrement au fil du temps.

Prédire l’espérance de vie

Les chercheurs ont constaté qu’en comparant l’âge chronologique d’un individu avec l’âge biologique de son sang, ils pouvaient prédire son espérance de vie. « Nous avons été stupéfaits de voir que l’horloge épigénétique était capable de prédire les durées de vie des Caucasiens, Hispaniques et Afro-Américains. Cela est resté vrai, même après ajustement des facteurs de risques traditionnels ».

Les chercheurs ont observé que près de 5% de la population vieillit à un rythme plus rapide et a une espérance de vie plus courte. « Le vieillissement accéléré augmente le risque de décès de ces adultes de 50% ».

À titre d’exemple, si en comparant 2 seniors de 60 ans qui ont des emplois stressants et sont fumeurs, l’un des 2 hommes a un taux de vieillissement élevé, et l’autre moyen, la probabilité du premier senior de mourir dans les 10 années suivantes est de 75%, alors que pour le second, elle est de 60%.

Ces résultats pourraient aider à expliquer pourquoi certaines personnes ayant une bonne hygiène de vie meurent prématurément. Toutefois, il ne s’agit pas pour autant de faire n’importe quoi : les facteurs de risque traditionnels comme l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme ou la consommation importante d’alcool prédisent encore plus fortement la mortalité que le taux de vieillissement épigénétique.

 

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