Le régime méditerranéen pour ralentir le vieillissement chez les seniors

Selon les résultats d’un projet mené par l’Union européenne (NU-AGE), adopter un régime de style méditerranéen pourrait ralentir le vieillissement, notamment en agissant sur une protéine responsable de l’inflammation liée au processus de vieillissement.

Un programme nutritionnel prometteur

Dans une récente conférence à Bruxelles, les chercheurs du projet NU-AGE ont annoncé qu’un régime de style méditerranéen, testé dans leur projet, pouvait diminuer de manière significative les niveaux d’une protéine connue sous le nom de protéine C réactive (CRP), l’un des principaux marqueurs inflammatoires liés au vieillissement.

Un autre effet positif de ce régime est que le taux de perte osseuse chez les personnes atteintes d’ostéoporose a été réduit. D’autres paramètres tels que la sensibilité à l’insuline, la santé cardiovasculaire et digestive, et la qualité de vie restent encore à analyser.

« Il s’agit du premier projet allant dans de telles profondeurs dans les effets du régime méditerranéen sur la santé des seniors. Nous utilisons les techniques les plus élaborées comme la métabolomique, la transcriptomique, la génomique et l’analyse du microbiote intestinal pour comprendre quel effet le régime méditerranéen a sur les seniors de plus de 65 ans », a déclaré le Pr. Claudio Franceschi, coordinateur du projet à l’Université de Bologne.

Des grandes différences entre les seniors européens

Un régime méditerranéen personnalisé a été donné à des volontaires pour évaluer si celui-ci pouvait ralentir le processus de vieillissement. Le projet a été mené dans 5 pays européen : France, Italie, Pays-Bas, Pologne et Royaume-Uni. Il a impliqué 1142 participants.

Il existe des différences entre les hommes et les femmes, ainsi que parmi les participants venant des différents pays. Les bénévoles des 5 pays différaient dans la génétique, la composition corporelle, la conformité à l’étude, la réponse à l’alimentation, les mesures sanguines, la positivité au cytomégalovirus et les paramètres inflammatoires.

Les chercheurs ont également examiné les facteurs socio-économiques des choix alimentaires et les informations de santé, ainsi que les obstacles les plus importants à l’amélioration de la qualité d’un régime alimentaire. Comme avec les marqueurs biologiques, des différences nationales considérables ont été observées en comparant plusieurs aspects, notamment sur la connaissance en nutrition. En France et au Royaume-Uni, plus de 70% des participants pensaient qu’ils avaient une connaissance élevée en nutrition, tandis qu’en Pologne, seulement 31% le pensaient.

En outre, lorsque les seniors achètent des produits alimentaires, il existe des différences entre les pays dans les attitudes à l’égard de l’information nutritionnelle sur les étiquettes. De plus, les participants de différents pays comprennent et font confiance aux allégations nutritionnelles de manière différente. Les seniors des Pays-Bas et du Royaume-Uni semblent mieux comprendre celles-ci que les seniors français, polonais ou italiens. En termes de confiance, plus de 40% des participants italiens pensent que les allégations nutritionnelles sur les produits alimentaires sont fiables, alors que seulement 20% des seniors britanniques avaient la même opinion.

Étonnamment, les chercheurs  n’ont noté aucune différence entre les sexes concernant la connaissance nutritionnelle.

« La Conférence NU-AGE a été un grand succès et nous a permis de partager les résultats les plus récents du projet ainsi que de décider des prochaines étapes et les futurs travaux ».

 

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