La rosacée serait liée à Parkinson chez les seniors

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA Neurology, la rosacée, une maladie de la peau inflammatoire chronique, pourrait être liée à la maladie de Parkinson.

La rosacée, ou couperose

La rosacée, également appelée couperose, est une maladie chronique de la peau, provoquant des rougeurs et des boutons sur le visage et parfois les yeux. Avec le temps, elle peut également entraîner un épaississement de la peau.

Les adultes, à partir de 50 ans, et en particulier les femmes durant la ménopause, sont plus susceptibles de développer cette maladie, même si celle-ci peut se déclarer à partir de 25 ans. En outre, les gens à la peau claire y sont plus sensibles. La majorité des cas ne sont jamais diagnostiqués.

Les causes de la rosacée ne sont pas claires, mais il existe des preuves que l’activité d’une enzyme appelée métalloprotéinase matricielle, qui décompose les protéines, joue un rôle dans la maladie.

Cette condition affecte principalement les personnes du nord de l’Europe : Irlandais, Scandinaves, Ecossais, Anglais, mais également les Russes, les Baltes et les Flamands. En France, elle toucherait plus de 4 millions de personnes.

La maladie de Parkinson

Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. On estime à 4 millions le nombre de personnes atteintes par la maladie. En France, elle affecte environ 175 000 personnes, avec 10 000 nouveaux cas détectés chaque année. 1 à 2% des seniors de plus de 65 ans ont la maladie et 3,4% ont plus de 75 ans. La maladie est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.

Les premiers signes incluent les tremblements, une rigidité des membres et une difficulté à marcher, pour finalement entraîner un déclin cognitif dans la plupart des cas.

L’activité de la métalloprotéinase matricielle a été liée à la fois à Parkinson et à d’autres troubles neurodégénératifs.

Parkinson précoce pour les seniors présentant une couperose

Des chercheurs danois ont étudié les liens potentiels entre l’apparition de Parkinson et la couperose, en utilisant les données de plus de 5,4 millions d’individus.

Ils ont observé un diagnostic de Parkinson chez 22 387 seniors, alors que 68 053 présentaient une rosacée. Les taux de Parkinson ont été de 3,54 pour 10 000 par an, comparativement à 7,62 pour 10 000 par an pour la rosacée. Les patients souffrant de rosacée ont également eu tendance à développer la maladie de Parkinson environ 2,4 ans plus tôt.

Chez les personnes prenant des tétracyclines, il semblait y avoir une chance plus faible de développer Parkinson.

« La rosacée constitue un facteur de risque indépendant pour la maladie de Parkinson. Cette association pourrait être due à des mécanismes pathogènes communs impliquant une activité élevée de la métalloprotéinase matricielle », commentent les chercheurs.

Bien que les résultats montrent un lien potentiel entre la couperose et la maladie de Parkinson, les chercheurs indiquent que davantage de recherche est nécessaire pour établir les causes sous-jacentes et d’autres facteurs de risque possibles, et que les futures études devraient inclure des populations plus diversifiées. Les recherches devraient également se concentrer sur l’effet potentiel de la tétracycline sur le risque de Parkinson.

 

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